La prison et la santé
Les maladies en prison
En prison, l'état de santé général des détenus apparaît comme plus dégradé que celui de la population générale et a tendance à s'aggraver à cause de l'enfermement et des conditions de détention. En effet, "la proportion des personnes malades au moment de leur incarcération est à âge égal, plus importante que dans la population générale" notait le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) en novembre 2006, il décrivait la prison comme "un lieu de maladie". Les maladies présentes en prison sont des
Les maladies physiques
- La tuberculose est très présente en prison, elle était trois fois plus fréquente en détention qu'en population en 1993 elle l'était 10 fois plus en 2004.
- Les dépendances généralement à la drogue et à l'alcool sont très présentes en prison puisque plus de la moitié des détenus consomme de l'alcool et des drogues illicites. Avant détention, 38 % des détenus entrant sont toxicomanes et 33 % souffrent d'une addiction à l'alcool
- L'Hépatite C est également bien plus présente en prison qu'a l’extérieur dans un rapport servant de base à un "plan d'actions stratégiques" mis en place par le ministère de la justice et de la santé en vue d'une amélioration de la santé mentale et physique des détenus il est dit que 4,2 % des détenus français ont une hépatite C diagnostiqué alors que seulement 0,84 % de la population générale porte le virus.
- Le SIDA est également très présent dans les prison française. Alors que 0,23 % de la population générale est atteinte par le virus du VIH, 1,04 % de la population carcérale est touchée. Il y a 4 à 6 fois plus de séropositifs en prison qu'a l'extérieur.
Les problèmes mentaux
Les troubles mentaux sont également des phénomènes très fréquents dans les prisons françaises. Un quart des détenus sont atteints de troubles psychotique grave comme la schizophrénie ou la paranoïa ce qui représente à peu près 15 000 personnes. En incluant les personnes dépressives et ayant des troubles plus légers qui ne nécessite pas d'hospitalisation, le chiffre s'élève à 40 %. On estime que 30 à 50 % des détenus suivent un traitement médicamenteux qui à 50 % des cas agit sur le psychisme des malades. Avant l'incarcération, 7 % des détenus sont atteints de paranoïa ou de schizophrénie alors que seulement 1 % de la population générale est atteinte par ces troubles. En ce qui concerne les antécédents, 28 % des détenus ont été victimes de maltraitances physiques, psychologiques ou sexuelles et 16 % d'entre eux ont été hospitalisés d'office en psychiatrie avant d'être incarcéré. Certaines pathologies sont également développés à l’intérieur de la prison comme la dépression qui touche 66 % des détenus, l'anxiété qui touche 33 % des détenus et l'agoraphobie qui atteint 17 % des détenus.
Suicides
En moyenne en France, une personne détenue se donne la mort tous le trois trois jours ce qui fait que le pays est l'un des pays européen avec le niveau de suicide en prison le plus élevé. Les détenus se suicident 6 fois plus qu'en population générale à âge égal. Malgré les rappels des instances européennes sur le suicide, les gouvernement qui se succède persistent à dénier l'impact des conditions de détention sur le passage à l'acte. Cependant la situation est grave et dans le mois de janvier 2009 pas moins de 16 détenus ont mit fin à leurs jours en prison. Les détenus particulièrement concerné par le suicide sont :
Au niveau de la politique de prévention du suicide, l'approche de l'administration est ciblée sur l'opinion publique et les critiques. Elle considère le passage à l'acte comme un incident plutôt que comme une réelle souffrance des détenus.
La maison d'arrêt de Valence a connu un évènement tragique lorsque en avril 2010, un homme de 35 ans ans s'est pendu dans sa cellule après avoir été incarcéré pour avoir "enfreint son régime de semi liberté" alors qu'il était seul dans sa cellule du quartier arrivant. Cet évenement nous fait poser des questions sur l'utilité de la construction d'une nouvelle prison à Valence. Certes la construction d'une nouvelle prison semble utile en ce qui concerne l'hygiène et l’empêchement du développement de maladies en prison. Mais d'un ponit de vue psychologique et humain, la construction de cette nouvelle prison plus grande qui perdra en humanité est contestable. Il sera plus difficile de lutter contre les troubles mentaux si l'individu se sent plus seul.
- Les mineurs qui ont un taux de suicide 4 fois supérieur au taux de suicide global en détention
- Les personnes placées en détention provisoire. En 2010, près de la moitié des détenus qui se sont suicidés étaient des prévenus alors qu'ils ne représentaient qu'un quart de la population carcérale
Au niveau de la politique de prévention du suicide, l'approche de l'administration est ciblée sur l'opinion publique et les critiques. Elle considère le passage à l'acte comme un incident plutôt que comme une réelle souffrance des détenus.
La maison d'arrêt de Valence a connu un évènement tragique lorsque en avril 2010, un homme de 35 ans ans s'est pendu dans sa cellule après avoir été incarcéré pour avoir "enfreint son régime de semi liberté" alors qu'il était seul dans sa cellule du quartier arrivant. Cet évenement nous fait poser des questions sur l'utilité de la construction d'une nouvelle prison à Valence. Certes la construction d'une nouvelle prison semble utile en ce qui concerne l'hygiène et l’empêchement du développement de maladies en prison. Mais d'un ponit de vue psychologique et humain, la construction de cette nouvelle prison plus grande qui perdra en humanité est contestable. Il sera plus difficile de lutter contre les troubles mentaux si l'individu se sent plus seul.
Actions mise en places
Depuis la loi du 18 janvier 1994, le détenu malade est considéré comme un patient ordinaire afin de garantir une qualité, une permanence et une continuité des soins. La loi a aussi transféré la responsabilité des soins en prison au ministère de la Santé. Cette loi a posé les principes permettant de régler les problèmes liés à l'organisation des soins en prison. De cette loi sont nés trois différents niveaux de soins :
- Les soins ne nécessitant pas d'hospitalisation sont gérés par des unités de consultations et de soins ambulatoires (UCSA) rebaptisées unités sanitaires, présentes dans chaque établissement pénitentiaire et créées par les centres hospitaliers.
- Les consultations de spécialistes, d'urgence ou les hospitalisations de courte durée sont gérées dans des chambres sécurisées d'établissements hospitaliers ordinaires.
- Les hospitalisations de plus de 48 heures sont gérées dans des chambres ou dans des unités sécurisées inter-régionales (UHSI), implantées dans les centres hospitaliers régionaux universitaires de 7 grandes villes.